→ what the fuck are you doing ☾ yunho

Le soleil était haut, déjà, lorsque Kara se réveilla. Blanche n'était plus là, et le lit lui parut immense. Elle avait dormi comme une morte. Et en ouvrant les yeux, elle se sentit comateuse, engourdi. Et seule. Peut être qu'elle aurait dû rester cadavre. Sans conscience, ni consistance. Un ectoplasme. Alors, elle n'aurait pas eu à affronter le vide de sa chambre, le lit plein de courants d'air, son épiderme gelée et grêlée de chaire de poule.

Elle tira le rideau du baldaquin et plissa douloureusement les yeux. La lumière était vive dans la chambre. Elle irritait ses pupilles. Les éclairs sur les murs blancs et les poutres de bois sombre, le miroitement des ornements colorés qui projetaient une mosaïque vibrante de vert et de gris contre le plafond.

▬ Blanche?

Sa voix rendue rauque par le sommeil ne trouva pour écho que le vide de la chambre. Kara. Elle résista tant bien que de mal à l'étreinte de sa paresse, apathie salvatrice engendrée par le confort de son lit. Elle repoussa le drap et posa ses pieds sur le carrelage. Du marbre, ici aussi, impeccablement symétrique et froid comme un bloc de glace. Kara frissonna. Les bras croisés sous sa poitrine, elle se pencha et attrapa son kimono abandonné au pied du lit. Un soupir, et elle enfila le vêtement, l'air las, fit quelques pas rapides en soupirant et en agitant mécaniquement quelques mèches de ses cheveux. Elle descendit dans la cuisine de la villa, en ouvrit machinalement les placards avant de se diriger vers la cafetière. Elle l'alluma distraitement sans chercher à vérifier la présence d'un tierce, vraiment, puis elle s'interrompit et soupira un coup. Peut-être se trouvait-elle dans un mauvais jour. Elle se força à sourire au vide un instant, puis elle se baissa et remplit sa tasse de café, arpenta la pièce en lingerie blanche, son mug à la main, jusqu'à la chambre dont elle poussa la porte en avisant le miaulement courroucé de Blanche.

Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle tomba nez à nez avec un magnifique derrière tendu. Une vision relativement cocasse qui eut le mérite de lui tirer une moue perplexe alors que Blanche se réfugiait entre ses jambes. Non franchement celle là, on ne lui avait jamais faite.

▬ Est ce que je peux faire quelque chose pour t'aider?

C'était un pur mystère. De ce que Sherlock Holmes en personne n'arrivait pas à résoudre. Une seconde de flottement. Une respiration rapide et bruyante. Tu étais pourtant sûr que ton tee shirt avait été lavé. Imagination, pure folie, hallucination. Non tu n'étais pas assez bête pour te nourrir de toutes ces choses. Tu étais intelligent et la tête sur les épaules, la folie ce sera pour plus tard. Et quand bien même tu le sois en ce moment, tu étais sûr d'avoir vu ton tee shirt sur ton lit il y a quelques minutes. Un éclair de génie. Un sourire qui comblait ce visage pale et inquiet. Un sourire malicieux sur une bouche taquine. D'un coup ton corps sauta dans les airs ,à une hauteur réellement basse vu le mini bond que tu venais de faire, alors que tu te retournais vers la porte de ta chambre. Tu savais. Qui donc pouvait prendre tes affaires ? Ta couille voyons. C'était si simple que tu souriais comme un prince en te rendant dans la chambre de ton ami, meilleur ami, ta couille, ton double et ton frère: Mingyu. Tu en frappas pas, tu ne t''excusas pas et ranger après avoir foutu la pagaille pour retrouver ce foutu tee shirt, ne te passa même pas à l'esprit.

Un pas sortant de la chambre tu restas bloquer. Si ce n'était pas lui qui l'avait, où pouvait bien être ce fichu tee shirt? Sans compter, ta chaussette bleue, ton style avec des plumes donner par une de tes admiratrices, ton porte clef pingouin avec les yeux qui ressort et sûrement un ou deux tee shirt en plus? Personne n'allait arriver à te faire avaler que ceux ci avaient pris la poudre d'escampette par leur propre moyen, tout le monde te prenait pour un con mais y avait des limites. En fait, certains avaient osé dire que tes affaires se faisaient la malle à force d'être avec toi. Si ils savaient. Ce jour là tu avais fait des yeux tellement gros avec une mâchoire tellement serrée que le pauvre petit était parti en courant.

Mais là n'était pas la question. Les sujets de philosophies, les équations les plus complexes, les dissertations de cent pages ne sauraient expliquer comment tes affaires disparaissaient. D'un pas assuré et déterminé tu étais prêt à faire toutes les chambres avant de t'arrêter à la vue d'une boule blanche qui tenait en sa gueule un truc, une balle il semblait. Attendez.. pause. C'était ta balle rebondissante, réfléchissante de batman! Tu ouvris de grands yeux avant de courir après le félin, bien trop agile et rapide pour toi. A chaque fois que tu te rapprochais et que tu tentais de te baisser pour attraper la satanée bête tu manquait de tomber. Tu te redresses alors et entre, sans même le voir dans une chambre qui sentait bon le parfum féminin. Loin des chaussettes de sport de ton pote, loin des tiennes.

▬ Petit chat.. aller viens ici !!

Encore une tentative désespérée qui se voue en un échec cuisant alors que ton corps se jette au sol pour attraper le chat qui vient de se planquer sous le lit; le fourbe.

▬ Viens ici... Eh mais....

Là entre la poussière, les poils et quelques trucs que tu ne saurais dire depuis quand ils y sont se trouve toutes tes affaires perdues. Comme un panier de chien rempli d'affaires personnels. Tes yeux se tournent vers le chat alors que ta voix était presque étranglée sous la surprise.

▬ T'es sérieux là ? T'es un chien ou un chat ? on t'a pas appris que voler c'est mal ? Franchement !! t'as fait tout ce chemin pour mes affaires ?!
Au moins tu reconnais la qualité ... mais fais gaffe à toi si je te reprends !!


Alors que tu allais continuer ta remontrance à ce pauvre chat qui miaule tu entends une voix féminine ce qui te fait te redresser d'un coup te cognant au lit d'une manière peu douce, avec un léger gémissement de douleur.

▬PU...satané lit

Te frottant la tête tu attrapes tes affaires avant de sortir ta tête de sous ce lit et regarder la personne qui vient de rentrer.

▬ Bah heu non plus maintenant je les ai retrouvé

Ton sourire est idiot et tu tends tes affaires comme preuve en espérant et croisant tout ce que tu peux croiser qu'elle ne t'ait pas entendu.